41 - Parler en premier

 

Pourquoi des personnes veulent toujours parlent en premier, lors d'un échange sur un sujet ?

 

- Parfois c'est réactif; le sujet évoqué déclenche un comportement automatique;

et on a à cœur de répondre tout de suite.

 

- Parfois on veut absolument parler en premier pour donner son avis, pour clore le débat,

et la messe est dite.

Et comme de toute façon on a raison, les autres ne peuvent dire que des choses fausses

ou des conneries; et on défend bec et ongle notre point de vue; trouvant pleins d'argumentaires

(avec ou sans logique, ou en déformant ou grossissant des détails,

parfois complètement sortis du contexte), voire en rigolant ou se moquant de ce que l'autre dit:

Ce n'est pas possible d'être aussi C... (Cornichon).

 

- Parfois parce que ce qui nous intéresse c'est nous, notre avis;

et que l'avis des autres on s'en fout un peu (ou beaucoup).

On est centré sur soi (et de toute façon on a raison).

 

- Parfois c'est pour se valoriser.

 

- Parfois, enfant, on n'a jamais pu en placer une.

Notre avis ou nos besoins n'intéressaient personne.

Alors aujourd'hui dès que l'on peut s'exprimer, on saute sur l'occasion et on parle tout de suite,

de peur qu'ensuite on n'ai plus le droit à la parole.

 

- Mais aujourd'hui, on n'est plus pris en otage par nos parents

(ou le système dans lequel nous étions, lorsque nous étions enfant),

et on peut parler. Même si c'est après qu'une personne ai pris la parole, et décide de la rendre

(ou d'occuper le terrain: Dans ce cas, il faut attendre un peu plus longtemps).

Et après avoir écouté l'autre en pleine "conscience", en lien "subtil" avec lui/elle pour

le/la comprendre profondément, globalement, réellement;

nous pouvons nous exprimer (en pleine "conscience");

en étant attentif à ne pas déclencher un état réactif et conflictuel, chez l'autre;

et cela afin de maintenir la discussion.

Car si on s’engueule, s’énerve et se traite de tous les noms d'oiseaux,

il n'y a plus de communication, cela devient un combat de coqs (d'ergots ou d'egos).

Mais si on reste en pleine "conscience" on va peut être trouver des réponses

qui répondent aux attentes des deux.

Car si cela doit conduire à une action commune, il est nécessaire que les deux trouvent

une solution cohérente pour eux.

 

Si on ne trouve pas une solution qui réponde aux attentes des deux;

on reste en pleine "conscience"; on maintien la relation, dans le calme;

et on constate (poliment) que l'on a des avis différents.

Alors, chacun fait les actions qu'il souhaite.

 

Et ne pas avoir parlé en premier, n'a pas d'importance.

Car on a écouté l'autre en pleine "conscience",

on a exprimé son point de vue en pleine "conscience";

on a trouvé en pleine "conscience" une position commune (ou pas);

Et, comme c'est le mieux que nous pouvons faire, on ne regrette rien.