29 - Le sens de la souffrance.

 

Parfois on souffre et on ne comprend pas pourquoi.

Cela nous paraît injuste, et on souffre encore un peu plus.

Peut être, parce que l'on n'a pas "conscience" du sens de la souffrance ?

 

Je vois plusieurs sens à la souffrance:

a- La complémentarité avec le bonheur.

b- Une alerte si on s'enferme dans des comportements automatiques, sans "conscience".

c- Un choc du passé qui à inscrit un comportement automatique.

d- Une alerte d'un comportement pas harmonieux pour le bonheur des autres.

e- Une alerte, pour éviter un problème encore plus gros.

f- La preuve que l'on est libre.

g- L'éveil chez les autres.

 

a- La complémentarité avec le bonheur.

Si on revit éternellement le même plaisir; est ce qu'au bout d'un certain temps cette sensation

de plaisir ne deviendra t'elle pas la norme, une sensation neutre, sans joie et sans douleur ?

Alors une autre sensation, que l'on va percevoir comme douloureuse,

peut nous refaire prendre "conscience" de cette ancienne sensation agréable;

et nous faire ressentir le plaisir, en contraste avec cette sensation de souffrance.

 

b- Une alerte si on s’enferme dans des comportements

automatiques dont on est pas "conscient".

Si on s'enferme dans un comportement automatique répétitif (un attachement),

que l'on a inscrit à un moment donné en soi.

Pour nous informer de cette prison, de cet automatisme, dont on est peut être pas

complètement "conscient" aujourd'hui;  la souffrance peut être un moyen de nous alerter.

Aussi, si on ressent de la souffrance, on peut observer

si un de nos comportement revient régulièrement ?

Si vous souhaitez le déconnecter, vous pouvez aller au chapitre 19- Déconnecter un attachement.

 

c- Un choc du passé qui à inscrit un comportement automatique.

Si on a eu dans le passé un choc émotionnel, physique (ou une série de chocs)

qui a inscrit en nous un comportement automatique avec de la souffrance;

alors chaque fois qu'un élément déclencheur de ce programmes sera présent,

le comportement automatique  se déclenchera, avec la douleur associée.

Pour déconnecter ces programmes, vous pouvez aller au chapitre 19- Déconnecter un attachement.

 

d- Une alerte d'un comportement pas harmonieux pour le bonheur des autres.

C'est la loi du Karma: Si nous avons des intentions et des actions qui ne sont pas en harmonie

avec le bonheur des êtres; alors vont apparaître des alertes (des souffrances en général)

pour nous avertir de cela.

Alors posons nous en pleine "conscience" la question : Quels peuvent être nos comportements

qui ne sont pas en harmonie avec le bonheur de tous les êtres.

Et modifions nos comportements, pour ne plus souffrir en retour.

 

e- Une alerte pour nous éviter un problème encore plus gros.

Parfois il nous arrive une tuile, un événement douloureux, et on se dit:

Pourquoi ça m’arrive à moi ?

Une possibilité, c’est que cette souffrance est peut être une alerte pour nous protéger.

Je m’explique:

Par exemple, si j’ai la certitude que je suis bien plus intelligent et perspicace que les autres

(je suis peut être en train de faire de l’auto thérapie),

et que ma prétention me dit /me fait croire que rien ne peut m’arriver,

que je me promène tard le soir dans un endroit à risque, et que je me fasse agresser;

et que se soit une fille de mon immeuble qui, malgré le risque de prendre un coup de couteau fasse fuir mon agresseur.

Est ce que cela va me changer ?

Si j’entends et comprend le message, cela va peut être me sauvez la vie !

Parce que le mois prochain j’avais prévu, dans un voyage au USA,

par bravade, de traverser le Bronx à pied la nuit;

et là, c’est peut être les pieds devant, dans une boîte en bois, que je serais revenu des USA.

 

f- La preuve que je suis libre.

Je pense que la souffrance c’est aussi la preuve que je suis libre:

Libre de créer du bonheur, Libre de créer de la souffrance.

Car si je n’ai le choix que de créer du bonheur,

je pense que je ne suis pas libre.

 

g- L'éveil chez les autres.

Prenons l'exemple d'une personne A qui s'intéresse aux autres et qui agit avec amour pour leurs bien-être.

Mais que d'autres personnes estiment, par égoïsme, que cela va à l'encontre de leurs satisfactions de court terme, et calomnient, agressent la personne A. Quelle attitude avoir: Agresser, Fuir, Rester en pleine "conscience" et aimer ?

- L' agression ne risque t'elle pas de renforcer l'agression en retour ?

et de justifier leurs agressions futures?

- La fuite peut elle être interprétée comme une preuve de culpabilité ?

Et de renforcer l'agression ?

- Peut être que l'attitude la plus efficace (même s'il y a de la souffrance),

est de rester en pleine "conscience", présent et dans l'amour; et de reconnaître les passions,

les aveuglements, d'envoyer notre amour, et d'agir en pleine "conscience".

Et que si les autres personnes perçoivent un jour l'attitude de la personne A,

peut être seront elles interpellées ?

percevront elles quelque chose d'autre ?

commenceront elles à changer ?

Car il n'y a qu'elles qui peuvent se changer, si elles le décident.

De même, il est important de savoir que nous sommes tous interdépendants,

Aussi, comme une balle perdue, un éclat d'une action non harmonieuse de quelqu'un d'autre

peut nous atteindre.

Alors on peut se dire: Pourquoi cette souffrance m'atteint,

alors que je n'ai rien fait, que je n'y suis pour rien?

Que nous n'y soyons pour rien ou que nous ne voyons pas d'éventuels liens;

pour moi, l'attitude est la même:

Être en pleine "conscience» de ce qui se passe, et agir pour le bonheur de tous

(dont nous même); même si ce n'est pas nous qui avons généré le conflit, la souffrance.

Notre comportement ne peut qu'avoir un rôle d'éveil de la bonté et de la "conscience"

chez les autres.

 

Même si la douleur peut être:

- Une alerte d'un comportement automatique pas harmonieux pour notre  bonheur et celui des autres.

- Une information pour progresser.

Parfois la douleur se déclenche lors de comportements automatiques que l'on a déjà travaillé.

Parce qu'il y a un effet de rémanence,

que l'on s'est habitué à ressentir de la souffrance dans telles situations depuis tant d'années,

que ces croyances sont ancrées en nous par des années de certitudes culturelles.

Alors on génère automatiquement de la douleur dans des cas comme:

La perte d'un être cher, la trahison, l'abandon, l'injustice…

et notre ego nous fait croire que c'est normal de ressentir de la douleur dans ces cas là;

en nous disant, par exemple, que c'est parce que l'on aime les autres;

ou l'ego s'est attaché au plaisir que nous procurait telle situation, telle personne;

ou l'ego dit que c'est comme ça et que l'on ne peut pas se changer...

 

Si nous vivons en pleine "conscience" de nous même et des autres,

nos comportements sont en harmonie avec notre bonheur et celui des autres ;

et l'information de la douleur comme alerte d'un comportement non harmonieux pour le bonheur de tous, n'a plus de raison d'être.

De plus, la souffrance est un épuisement, une fatigue, un brouillage, une perte d'énergie, qui nous limite dans nos actions pour le bonheur de tous, et cette souffrance a alors une utilité inverse à son utilité initiale:

nous alerter sur nos comportements pour être heureux.

 

Alors on prend "conscience" que si on vie en pleine "conscience",

cette douleur d'alerte d'un comportement non harmonieux pour le bonheur de tous, n'est plus nécessaire.

Et cela désactive progressivement la douleur dans ces cas là.

Et si cette douleur devait ressurgir, alors au moment où elle s'élève,

on s’assurerait que l'on est en pleine "conscience" et on se dirait:

Douleur, je te remercie de m'avoir alerté dans le passé,

mais aujourd’hui je suis en pleine "conscience",

et cette souffrance d'alerte ne m'est plus nécessaire.

Tu peux arrêter ton déclenchement, car tu as accompli ta mission:

m'accompagner vers la pleine "conscience", et m'aider à déconnecter des attachements qui généraient en moi des souffrances.

 

Ce qu'il est aussi important de se rappeler,

c'est que lorsque l'on souffre le mental en rajoute souvent , en se disant par exemple:

C'est injuste.

Pourquoi ça m'arrive à moi.

Mais qu'est ce que je vais devenir .

Ça va être la catastrophe.

Je ne peux pas supporter cela...

 

Et cette souffrance rajoutée par le mental est parfois 10 fois plus forte que la souffrance initiale.

Alors, lorsque une souffrance mentale s'élèvent, on peut être en pleine "conscience"

de ces pensées qui rajoutent des souffrances inutiles; parce qu'elles nous pénalisent

et ne nous aident pas dans la résolution de la situation.

La pleine "conscience" désactive donc les souffrances surajoutées par notre mental, en les observant en "pleine conscience".

 

La souffrance peut être un cadeau caché,

cela dépend si on la regarde avec son ego ou sa "conscience":

 

Si on regarde la souffrance avec son ego,

on voit des comportements des autres qui créent de la souffrance en nous.

Et notre ego interprète la douleur comme une injustice;

parfois une fatalité à laquelle il faille se résigner;

comme une incapacité que nous aurions à être heureux.

 

Si on regarde la souffrance avec sa "conscience" (donc en pleine "conscience");

notre "conscience" voit la souffrance comme une information

qui va nous permettre de nous améliorer, d'éliminer des comportement

qui ne sont pas en harmonie avec le bonheur de tous, d'évoluer.

 

Alors, pour connaître le sens de notre souffrance,

commençons par être en pleine "conscience":

Observons notre respiration, nos sensations, nos sentiments, nos pensées...

Puis posons nous la question: Qu'est ce que cette souffrance a à m'apprendre?

 

Envoyons notre respiration dans notre souffrance, et laissons émerger ce qui viens:

Parfois un comportement. Parfois un choc du passé...

Et si quelque chose émerge, agissons.

 

Et on va se rendre compte que notre "conscience" est libératrice de nos souffrances.